Une petite série jidai geki sympathique que je viens d’acquérir: 木枯し紋次郎 – kogarashi monjirô
Société de production: Toei
Date de début de la série: 1972
acteur principal: Nakamura Atsuo (kogarashi monjirô)
Autre titre: Cold Wind Monjiro
La série se passe durant le Japon féodal. Kogarashi Monjirô est un yakuza errant qui n’a ni oyabun (pas de chef) ni homme de main. Il se distingue par sa joue balafré et le fait qu’il mâche un fétu de paille de grande taille, dont il se sert parfois comme arme de jet. Il porte un sandogasa et un katana. Kogarashi Monjirô est un toseinin, une personne sans état civil. Contrairement à zatoichi (avec Shintaro Katsu) Kogarashi Monjirô n’est pas un bretteur émérite qui combat avec une grande technique, des gestes précis et calculés. L’escrime de Kogarashi Monjirô n’est basé sur aucune école (aucune koryû), aucun enseignement en bujutsu, iaijutsu ou kenjutsu. Il a acquis sa maîtrise de l’épée par l’expérience uniquement, en se battant pour défendre sa vie. C’est ce qui différencie des jidei geki faisant figurer des samurai ou des rônin. Kogarashi Monjirô n’a pas de technique, alors qu’un rônin se débarassera d’un ennemi inexpérimenté Kogarashi Monjirô devra férailler durement, et c’est justement le cas en comparaison d’un samurai ou d’un rônin, Kogarashi Monjirô est quelqu’un de techniquement inexpérimenté, son style et sa forme sont ceux d’une personne de terrain sans style propre. Ce qui donne des combats qui ne sont pas vraiment jolis, pas vraiment esthétiques mais incroyablement réalistes.
Quel intérêt à avoir un héro qui ne soit pas si bon bretteur? En fait les ennemi de Kogarashi Monjirô sont justement des gens de son niveau social, c’est à dire des paysans, des yakuza eux aussi sans expérience. Et donc dans ce monde, Kogarashi Monjirô sort du lot en manière de maniement d’épée. Et c’est ce qui fait de lui un héro yakuza à la hauteur de Zatoichi. Zatoichi est un bretteur émérite qui se bat contre des ennemi eux aussi très forts. Kogarashi Monjirô est un bretteur auto-formé qui se bat contre des amateurs et des paysans qui brandissent un sabre comme on brandit un balais.
En outre les épisodes de la séries sont splendides et débordent de culture japonaise: on (恩), gimu (義務) et giri (義理), mais aussi vêtements, habitudes, Les images sont superbes et les jeux d’acteurs grandioses. Franchement de l’excellent jidai geki! Et qui plus est un jidai geki qui porte plus sur l’histoire des petit gens, du bas peuple et des reclus.
suite:
kaettekita kogarashi monjirô, 1993 (le retour de kogarashi monjirô)
shin kogarashi monjirô, 2003 (le nouveau kogarashi monjirô)
Episode: https://www.youtube.com/watch?v=70Poi1Zyu2w