Août 192009
 


Le Suiô-ryû iai Kenpô (水鷗流 居合 剣法) est un style classique japonais d’escrime (combat au sabre). Il a été créé par Mima Yoichizaemon Kagenobu en 1615. Le style est spécialisé en iaijutsu bien qu’il comporte aussi l’enseignement d’autres styles comme le jôjutsu, le naginatajutsu et le kusarigamajutsu.

/!\ attention: ne pas confondre kenpô (剣法, techniques de sabre) et kenpô (拳法, techniques de poing)

1. Histoire

Mima Yoichizaemon Kagenobu (1577–1665) est né dans la province de Dewa de Mima Saigû, un prêtre du sanctuaire de Jûnisha Gongen. Dans sa jeunesse il étudia l’art de l’escrime au Bokuden-ryû l’école créée par Tsukahara Bokuden (塚原 卜伝) à partir du Tenshin Shôden Shintô-ryû (天真正伝香取神道流), mais aussi le style de jô pratiqué par les prêtre montagnard shintoiste (Kongo jô jôhô).

Lorsqu’il eut 18 ans, il fut battu dans un duel amical par un ami de son père, le samurai Sakurai Gorôemon Naomitsu, qui avait utilisé les techiques de iaijutsu de l’école Hayashizaki (Musô Jikiden Eishin-ryû, 無双直伝英信流 ou 無雙直傳英信流), et peu après commença à étudier auprès de lui. Après avoir reçu un aperçu de toutes ces techniques et de s’être promis de créer son propre style lui-même, Yoichizaemon voyagea à travers le Japon pour tester ses aptitudes auprès d’autres artistes martiaux. Durant cette période il s’entraina au naginatajutsu des moines bouddhistes du mont Hiei (比叡山, Hieizan, une montagne au nord-est de Kyoto), il appris les techniques qui étaient souvent utilisées par les moines durant l’époque « des états combattants » (Sengoku jidai, 戦国時代).

Yoichizaemon n’était pas satisfait de ne développer que seulement le côté physique de ses arts martiaux durant cette époque. Au lieu de ça, il continua à s’entrainer dans des pratiques ascétiques, et méditait en soirée, allant même aussi loin que partir pour de longues retraites dans des sites sacrés retirés profondément dans les montagnes. Sa persévérance à la fois dans son entrainement physique et spirituel l’ont conduit éventuellement à une sorte d’illumination. Dans la vingtième année de ses efforts, il fut pris d’une vision de mouettes blanches flottant sans effort et inconsciemment sur l’eau, et réalisa qu’il pouvait utiliser son épée de la même manière sans effort. Basé sur sa vision Yoichizaemon créa les traditions des 64 techiques centrales et nomma le style qui naquit de sa révélation « suiô-ryû » ou le style de sabre « école de la mouette » (suiô, 水鷗 = mouette).

Les aspect spirituels et philosophiques des traditions qui imprègnent les techniques, les waza centraux (techniques centrales) du suiô-ryû sont directement liées aux enseignements de Moma basées sur le Ryobu Shinto, un système d’interprétation des déités shinto dans le bouddhisme Mikkyo.

Yoichizaemon continua à s’entrainer et à voyager durant toute sa vie, et à l’âge de 67 ans, il prit sa retraite pour passer le shuiô-ryû à son fils, Mima Yohachirô Kagenaga. En plus des techniques centrales établit par le fondateur, Yohachirô ajouta 10 formes de Goin et Goyô basiques, qui servent à établir des techniques basiques fortes. Le 9ème sôké, Fukuhara Shinzaemon Kagenori, créa le Masaki-ryû Fukuhara-ha Kusarigamajutsu (le kusarigama, 鎖鎌, est composé d’une chaine reliant une kama à un poids en fer), en partie basée sur leManrikigusari (le Manrikigusari, 万力鎖 ou Kusarifundo est une arme traditionnelle japonaise composée d’une chaine reliant deux poids en fer)) du Masaki-ryû. qui a été communiqué depuis le début mais comme tradition séparée à chaque Chef de file du Suiô-ryû iai kenpô. La tradition de transmission orale continue encore à ce jour, dans la personne du 15ème sôke du suiô-ryû iai kenpô, Katsuse Yoshimitsu Kagehiro (aussi 7ème dan Kyôshi en iaidô, 7ème dan kyôshi en kendô,6ème dan renshi en jôdô). La maison mère de la tradition, Le Hekiunkan (« Manoir des nuages bleus »), se trouve à Shizuoka City, préfecture de Shizuoka au Japon.

2. Curriculum

Le suiô-ryû est une tradition martiale étendu concentrée sur les techiques iai. Parmis les formes pratiquées il y a les groupes suivants:

 * Goyô – Techniques basiques offensivesà partir de seiza (5 kata)
 * Goin – Techniques basiques défensives à partir de seiza (5 kata)
 * Tachi-iai – formes debout (9 kata)
 * Kuyo – Formes avancées à partir de seiza (9 kata)
 * Kumi-iai – Techniques par paires debout (9 kata)
 * Plusieurs groupe de kage-waza, « techniques d’ombre », qui offre des contres et des réponses aux variables dans les kata des groupes Kuyo, Tachi-iai et Kumi iai (27 kata au total)
 * Yami – un groupe de techniques à la fois offensives et défensives prévues pour être utilisées lorsque les pratiquants se retrouvent eux-même dans le noir complet.

Il est à noter que la plupart des kata solo peuvent être (et sont) aussi pratiqués avec un partenaire, souvent à l’aide d’un autre kata (par exemple, enjumelant un kata offensif avec un kata qui offre réponses défensives convenables.

En plus, il y a un grand nombre de formes avec d’autres armes.

 * Jôhô – Techniques pour le baton long (jô, 杖) (à la fois jô contre épée, jô contre jô) et baton court (Tanjô, 短杖 connu aussi sous le nom tambô)
 * Kogusoku – Avec armure, techniques de grappling armé
 * Naginatajutsu – Techniques pour la hallebarde, à la fois naginata contre épée et naginata contre naginata. En plus il y a un certains nombre de kata solo contre la cavalerie
 * Kenpô – épée de bataille contre formes d’épée, aussi des formes avec épée courte
 * Wakizashi – Techniques pour l’épée secondaire
 * Kusarigamajutsu – Techniques pour la faucille et la chaine, à la fois contre épée longue et contre deux épées (C’est actuellement une tradition séparée, le, Masaki-ryû Fukuhara-ha Kusarigamajutsu)

3. Succession

Le fils du fondateur Yohachirô succéda à son père devenant ainsi le 2ème soke de la tradition et la lignée a continué sans cassure jusqu’à maintenant. Traditionnellement, les kage-waza sont partagés seulement avec le successeur de la tradition, dans une forme de transmission appelée Isshi Soden. Toutefois, maintenant presque toutes les techniques physiques de la tradition sont enseignement de façon totalement ouverte. Quoi que encore maintenant, un ensemble de kata iai, qui représente l’essence même de l’enseigment de la tradition, est mis de côté seulement comme moyen de communication pour le prochain soke de l’école.

La lignée de soke est la suivante:

1. Mima Yoichizaemon Kagenobu, le fondateur
2. Mima Yohachirô Kagenaga
3. Akiyama Sangorô Kagemitsu
4. Nishino Shichizaemon Kageharu
5. Yoshino Tôbei Kagetoshi
6. Yoshino Tôzaburô Ietaka
7. Yoshino Tôgebei Sadamitsu
8. Yoshino Yaichirô Sadatoshi
9. Fukuhara Shinzaemon Kagenori
10. Fukuhara Shingorô Iesada
11. Fukuhara Jûjirô Sadayoshi
12. Fukuhara Shinbei Yoshisada
13. Mizuma Hanbei Kagetsugu
14. Katsuse Mitsuyasu Kagemasa
15. Katsuse Yoshimitsu Kagehiro, sôke actuel

4. Grades

Au lieu des grades modernes kyû et dan, le suiô-ryû, comme la plupart des koryû, utilise un système menjo plus traditionnel de licences. Ces licences sont, du plus petit au plus haut rang, Shoden, Chuden, Okuden, Sho Mokuroku, Chu Mokuroku, Dai Mokuroku, Menkyo Kaiden et Inka. Il doit être indiqu » que la licence Inka n’est donné qu’au seul successeur de la tradition et n’est accessible à personne d’autre. Ces licences agissent comme reconnaissance de la part du sôke au pratiquant qui a démontré une progression physique et mentale dans l’école et plutardqu’ils ont sa permission de transmettre l’héritage traditionnel de l’école. Un membre de l’école ne devrait pas avoir le droit d’enseigner ou de faire une démonstration du Suiô-ryû sans la permission du sôke.

5. Dans la culture populaire

L’écrivant de la célèbre série de mangas Kozure Ookami (子連れ狼) appelé aussi « Lone Wolf and Cub » ou « Baby Cart », Koike Kazuo a utilisé le nom de Suiô-ryû pour l’école de sabre pratiqué par le protagoniste de la série, Ogami Ittô (拝 一刀), basée purement sur le son romantique du nom. Après avoir entendu parler de l’existence actuelle de ce style, il visita la maison mère à Shizuoka, et appela Hekiunkan pour payer ses hommages. Plus tard, le second chorégraphe de combat de la seconde série télévisée, avec pour vedette Nakamura Yorozuya, a visité le Hekiunkan etimpressionné par les mouvements de l’école passe pas mal de temps à apprendre les kata de l’école. Dans la série finale de ce programme télé, des kata actuels de l’école sont éxécutés et référencés parmi les autres mouvements plus stylisés.

source: http://en.wikipedia.org/wiki/Sui%C5%8D-ry%C5%AB

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