Juin 262009
 


Titre: おくりびと – Okuribito

Autres titres:
– A Partida : Brésil
– Anahoriseis : Grèce
– Departures : International (titre anglais)
– Gidisler : Turquie (titre turc)

Date de parution:
– Canada : 23 août 2008 : (Montréal Film Festival)
– Chine : 10 septembre 2008 : (Golden Rooster and Hundred Flower Film Festival)
– Japon : 13 septembre 2008 :
– Corée du Sud : 5 octobre 2008 : (Pusan International Film Festival)
– USA : 16 octobre 2008 : (Hawaii Film Festival)
– Corée du Sud : 30 octobre 2008 :
– Australie : 28 novembre 2008 : (Japanese Film Festival)
– USA : 16 janvier 2009 : (Palm Springs International Film Festival)
– Allemagne : 6 février 2009 : (European Film Market)
– Taiwan : 27 février 2009
– Singapoure : 5 mars 2009
– Grèce : 12 mars 2009
– France : 15 mars 2009 : (Festival du film asiatique de Deauville)
– Japon : 18 mars 2009 : (DVD premiere)
– Hong Kong : 19 mars 2009 :
– Israel : 2 avril 2009 :
– USA : 3 avril 2009 : (Wisconsin Film Festival)
– USA : 16 avril 2009 : (Washington D.C. International Film Festival)
– Turquie : 19 avril 2009 : (Istanbul Film Festival)
– Italie : 28 avril 2009 : (Udine Far East Film Festival)
– USA : 28 avril 2009 : (Tribeca Film Festival)
– USA : 7 mai 2009 : (Los Angeles Asian Pacific Film Festival)
– USA : 22 mai 2009 : (Seattle International Film Festival)
– Brésil : 23 mai 2009 : (Rio de Janeiro) (première)
– Hollande : 28 mai 2009 :
– USA : 29 mai 2009 : (limited)
– France : 3 juin 2009
– Brésil : 5 juin 2009
– Porto Rico : 11 juin 2009 : (Museo de Arte de Puerto Rico)
– Canada : 12 juin 2009 : (limited)
– USA : 17 juin 2009 : (Maui Film Festival)
– Espagne : 3 juillet 2009
– Russie : 9 juillet 2009
– Allemagne : 5 novembre 2009

Metteur en scène : Yôjirô Takita
Scénariste : Kundo Koyama (scénario)

Produit par
– Yasuhiro Mase : producteur exécutif
– Toshiaki Nakazawa : producteur
– Ichirô Nobukuni : producteur
– Toshihisa Watai : producteur
 
Musique originale : Joe Hisaishi        
Cinématographie : Takeshi Hamada        
Edition du film : Akimasa Kawashima        
Casting : Takefumi Yoshikawa        
Design de production : Fumio Ogawa        
 
Département du maquillage:
– Etsuko Egawa : artiste des effets spéciaux de maquillage
– Iaso Tsuge : directeur de beauté
 
Département du son:
– Osamu Onodera : éditeur du son
– Satoshi Ozaki : son
 
Département de l’électricité et des caméra: Hitoshi Takaya
Département des costumes et des vêtements: Katsuhiko Kitamura

Acteurs

– Masahiro Motoki : Daigo Kobayashi
– Ryoko Hirosue : Mika Kobayashi
– Kazuko Yoshiyuki : Tsuyako Yamashita, la directrice du sentô
– Tsutomu Yamazaki : Shôei Sasaki, Président de l’agence NK et patron de Daigo
– Kimiko Yo : Yuriko Uemura, employée de l’agence NK et collègue de Daigo
– Takashi Sasano : Shôkichi Hirata, client régulier du sentô de Tsuyako
– Tetta Sugimoto : Yamashita, fils de Tsuyako, ancien camarade de classe de Daigo
– Toru Minegishi : Toshiki Kobayashi, père de Daigo
– Tarô Ishida : Monsieur Sonezaki, propriétaire de l’orchestre de Daigo


Departures (おくりびと, Okuribito) est un film japonais de 2008 de Yôjirô Takita. Il a gagné l’Academy Award du Meilleur Film En Langue Etrangère aux Oscars de 2009 et a rapporté 61 010 217 dollars au Japon le 12 avril 2009.

Sujet

Daigo Kobayashi (Masahiro Motoki), Un violoncelliste dans un orchestre de Tokyo perd son travail suite à la dissolution de l’orchestre. Il décidera de revendre son violoncelle (qu’il a acheté récemment 18 millions de Yen, entre 120000 et 135000 euros) car ayant perdu son travail il ne peut plus le rembourser, et décide de retourner dans  ville natale Sakata (酒田市) à Yamagata (山形県) en compagnie de son épouse. Un jour il trouve une annonce d’emploi classée et titrée comme « accompagnement au départ » pour « l’agence NK » ne nécessitant pas de qualification particulière ni d’expérience professionnelle. Il se rend à l’entretien d’embauche pensant qu’il s’agissait d’un post pour une agence de voyage. Mais lors de l’entretien il se rend compte qu’il que NK est l’abbréviation de « mise en bière » (納棺, nôkan), et il doit au contraite assister le défunt dans son dernier voyage. Le recruteur, prédident de l’agence NK, décide de l’embaucher immédiatement après avoir confirmé que Daigo était capable et désireux de « travailler dur ». Le salaire est de 500 000 yens par mois (entre 3300 et 3700 euros) avec un bonus de 20 000 yens pour l’entretien. Sans aucun autre job en vu, Daigo accepte l’offre, mais lorsqu’il rentre à la maison il se sent incapable de lui annoncer le type de métier qu’il allait faire, alors il élude les questions de son épouse lui expliquant qu’il était employé dans une « industrie de cérémonies occasionnelles ».

Daigo subit un moment difficile pour son premier jour de travail, puisqu’il doit figurer dans une vidéo sur DVD expliquant la procédure de mise en bière en tant que cadavre. Mais plus attroce est sa première assignation qui est, la préparation, le nettoyage et l’habillage et le maquillage d’une vieille femme qui est décédé depuis plus de 15 jours. Assaillit par les nausées à la vue et l’odeur du corps en décomposition, mais ayant besoin d’argent qui lui ai donné à la fin de chaque jour, Daigo commence sa nouvelle carrière. Daigo effectuera un certains nombre de tâches expérimentant la joie et la gratitude que son travail laisse. Il commence à sentir un sentiment d’épanouissement dans son travail lorsque sa femme, Mika (Ryoko Hirosue) trouve le DVD d’entrainement et les documents relatifs à son métier. Elle le prie de laisser tomber sa « profession dégoutante ». Elle ira même jusqu’à refuser qu’il la touche le traitant « d’impur ». Daigo refuse toutefois de laisser tomber, et sa femme le quittera pour retourner chez ses parents. Même son vieil ami, Yamashita (Tetta Sugimoto), apprend ce qu’il faisait, lui dira de trouver un travail un job « plus respectable », et l’évitera par la suite à cause de son refus. Il aura un moment de toute lorsque préparant un défunt, les membres de la famille et amis du défunt se déchireront et on dira devant lui à des jeunes voyous, qu’ils feraient bien de travailler s’ils ne veulent pas finir comme Daigo.

Après de nombreux doutes et de péripéties, la femme de Daigo revient à la maison lui annonçant qu’elle est enceinte, et le supplie d’abandonner son travail pour trouver une autre source de revenu. A ce moment, le téléphone sonne avec une nouvelle tâche. La maman de Yamashito, Tsuyako (Kazuko Yoshiyuki), la propriétaire d’un bain public qui l’entretient seule est décédé. Devant Yamashita, sa famille et Mika, Daigo prépare le corps de Tsuyako pour son dernier voyage et gagne le respect et la compréhension de tous. Un beau jour, un télégramme est délivré à la maison de Daigo, avec la notification du décès du père de Daigo qui a quitté sa famille lorsqu’il avait six ans pour partir avec sa maitresse. Daigo ne lui ayant jamais pardonné, refuse de voir ce père, mais Mika et la collègue de Daigo arrivent à le convaincre d’y aller. Lorsque Daigo voir son père, il remarque qu’il n’a laissé qu’une boite en carton et une valise de ses 70 années étranges. Les pompes funèbres arrivent pour s’occuper du corps, mais Daigo décide d’accompagner son père personnellement. Lorsque Daigo prépare son père, il découvre dans sa main une « pierre-lettre » qu’il avait donné à son père lorsqu’il était petit. Lorsque Daigo a terminé de préparer son père, il se rappelle enfin de lui et le reconnaitre. Alors que le père de Daigo est transporté, Daigo presse la « pierre-lettre » contre le ventre de Mika, enceinte. La boucle est bouclé.

Production

Le film est une adaptation libre du livre autobiographique de Aoki Shinmon « Coffinman: The Journal of a Buddhist Mortician (納棺夫日記, Nôkanfu Nikki), Le film a durée 10 ans pour la préparation. Motoki a étudié l’art de « la mise en bière » d’un entrepeneur de pompes funèbres, et comment jouer du violoncelle pour les premières parties du film. Le metteur en scène a assisté à de nombreuses cérémonies funéraires pour comprendre le sentiments des familles endeuillées. Alors que la mort est un sujet de grandes cérémonies c’est aussi associé à un certain taboo au Japon, le metteur en scène était soucieux de l’accueil que le public pourrait faire au film et n’a pas pu anticiper le succès commercial du film.


Récompenses

Internationales

– 81ème Academy Awards: Meilleur film en langue étrangère
– 3ème Prix des films asiatique: Meilleur Acteur (Masahiro Motoki)
– 17ème Golden Rooster Award : Meilleur image, Meilleur metteur en scène et meilleur acteur (Masahiro Motoki)
– 28ème Festival international du film de Hawaii: Prix du Choix du Public
– 32ème Festival mondial du film de Montreal: Grand Prix des Amériques
– 20ème Festival Internation du film de Palm Springs: Mercedes-Benz Audience Award for Best Narrative Feature

Au Japon

– 51ème Prix Blue Ribbon Awards: Meilleur acteur (Masahiro Motoki)
– 33ème Prix du Film Hochi: Meilleur film
– 32ème Prix de l’académie japonaise pour le Meilleur film, le Meilleur Acteur (Masahiro Motoki), Meilleur second rôle masculin (Tsutomu Yamazaki), Meilleur second rôle féminin (Kimiko Yo), Meilleur cinématographie, Meilleur édition de film, Meilleur mixage sonore, Meilleur éclairage
– 82ème Prix Kinema Junpo: Meilleur Film, Meilleur metteur en scène, Meilleur scénario, et Meilleur acteur (Masahiro Motoki)
– 63ème Prix Mainichi: Meilleur film japonais, Meilleur mixage sonore
– 21ème Prix du Film Nikkan Sports: Meilleur film et Meilleur metteur en scène
– 2008 Trailer ZEN Festival: Grand Prix
– 30ème Festival du film de Yokohama: Meilleur Film, Meilleur metteur en scène, et meilleurs seconds rôles féminins (Kimiko Yo, Ryoko Hirosue)

source: http://en.wikipedia.org/wiki/Okuribito

Mon Avis

Ce film est un vrai bijoux. Bien que le sujet principal soit la mort, c’est en fait une ode à la vie. Le film est bourré d’images, de paraboles et de symbolismes. Malgrè le thème principal qui est « l’enterrement » on arrive à rire. Les acteurs sont grandioses, on peut voir le talent de Tamakazi Tsutumo  (Kagemusha, Tanpopo, Kurosagi), de Masahiro Motoki (Tokugawa Yoshinobu, Black Jack, Iron Chef) et Ryoko Hirosue (Goemon, Wasabi, Himitsu) qui montre que les acteurs japonais, qu’ils commencent dans les dramas ou pas, sont vraiment de grands artistes qui s’investissent vraiment et donnent une prestation admirable et remarquable. La musique est superbe et les paysages sont magnifique.  La préfecture de Yamagata (山形県) à l’extrême nord de Honshu au sud d’Akita (秋田県), possède des paysages qui donnent envie d’y aller, et de se poser un peu, et profiter du passage des saisons. La ville Sakata se trouve à côté de la non moins célèbre ville de Shônai (庄内町) où se déroulent de nombreux films et dont il est possible d’en visiter les lieux de tournages. Elle est la fusion en 2005 des villes de Amarume (余目町) et Tachikawa (立川町). Shônai est célèbre pour ses grues qui viennent de Sibérie. La musique basée sur le violoncelle (puisque c’est l’instrument du personnage principal) transporte les sentiments tout au long du film et ajoute une pointe de douleur dans certaines scènes mais aussi une pointe de joie dans d’autre. Ce qui est merveilleux dans le film est que lors des moments dramatiques les jeux d’acteurs, la musique fait qu’on arrive quand même à sourire et à voir de la beauté sur ce qui est finalement que la mort et le deuil.

Le film aborde plusieurs thèmes.

Il nous met face à notre propre mortalité et surtout à celle de nos proches que l’on a tendance à oublier. Par exemple Daigo avouera être rentré de l’étranger au moment du décès de sa mère, et on lui répondra: elle a accompli sont dernier voyage seule, quelle tristesse! De même que lors du décès de Madame Tsuyako Yamashita, un fidèle client du bain public depuis plus de 50 ans, dira: « elle pressentait sa fin, et m’a appelé pour que l’on fasse Noël ensemble, il n’y avait que elle et moi ». On peut voir que pour de nombreuses personnes, elles ont terminées leur vie seule. Ca nous montre que parfois, même si on est loin de notre famille, elle reste importante, et qu’il faut savoir se rendre disponible pour être près d’elle car lorsque nos proches disparaissent, il nous reste les souvenirs, et lorsqu’on se trouve des excuses à ne pas voir nos proches, quelque part on peut le regretter. Le film nous montre que les moments passés ensembles, avec les gens que l’on aime sont des moments qui n’ont pas de prix, car le souvenir n’a pas de prix. Et lorsqu’on ne le fait pas, il ne reste que l’amertume des regrets.

Le film montre la préparation du défunt pour son dernier voyage comme un art. En effet, la famille assiste à la préparation et peut voir le défunt nettoyé respectueusement, habillé avec délicatesse et maquillé pour sembler dormir comme de son vivant. La majorité des gens ont un avis négatif sur le métier, dont la femme de Daigo, mais Daigo lui-même, qui se demandera s’il est fait pour ce métier. Avant de se rendre compte de la majesté des gestes à effectuer, du fait que préparer le défunt aide la famille à accepter le deuil. Ainsi il fait participer la famille pour la préparation, l’habillage. Et on lui dira « merci, mon épouse n’a jamais été aussi belle de son vivant » pour lui dire qu’il avait fait un travail magnifique. Le voyant procéder son épouse comprendra qu’il n’est pas un homme « impur » salit par les cadavres, et la mort, mais vraiment un professionnel, un artiste qui diminue la peine de la famille en donnant au défunt la dignité qu’il mérite pour son dernier voyage. La première fois, la réaction de Mika est vraiment de l’écoeurement, elle a une révulsion pour son mari qui touche les morts. La seconde fois, elle explique qu’il faut qu’il pense à leur enfant, que les autres se moqueront de lui. Mais quand elle le voit faire, elle se rend compte que ce travail nécessite du talent, mais aussi de la compassion et du respect pour le défunt et la famille. Daigo lui même doutera être fait pour ce métier, mais il comprendra l’importance de celui-ci grâce à ses diverses expériences, en apportant de la dignité et de la beauté à celui qui quitte cette Terre. Son métier n’est pas un vulgaire métier, mais vraiment une fonction honorable qui requiert beaucoup de qualités humaines.

Le film aborde aussi le thème du décès, en effet, les personnes défuntes ne sont pas seulement des personnes agées, mais on voit aussi des enfants, des adolescents, des jeunes adultes. Et les conditions ne sont pas seulement des causes naturelles. Il y a la maladie, l’accident et le suicide. On peut voir donc que la cause est différente et qu’il y a une implication dans les relations avec la famille et donc une façon de préparer le défunt, différente. Mais aussi la perception de la famille de la préparation donne lieu à des réactions plus ou moins digne. Mais à chaque fois, on peut voir que l’importance de la présentation du défunt mais surtout la sensibilité, la délicatesse avec laquelle les défunts sont préparés, mais aussi le respect. Lorsque Daigo manipule le défunt pour le mettre dans une position voulu, il le fait de façon douce et tendre, non seulement pour éviter de casser une articulation ou craquer, mais aussi pour éviter de choquer la famille endeuillée.

Le film aborde aussi le cycle de la vie… en effet on voit bien un passage des saisons dans le film avec l’hiver et la neige, mais aussi le printemps et la saison de ohanami. Daigo travaille dans une société d’accompagnement des défunts pour leur dernier voyage et à travers lui et son travail on peut voir le cycle de la vie, sa femme qui tombe enceinte et le décès de son père suivant de quelques années celui de sa mère. Les anciens nous quittent, et de nouveaux être apparaissent. Quelque part cela donne une impression de nostalgie. On se déconnecte de l’idée de mortalité pour voir le dessein plus grande de la Terre,  qui du haut de son grand âge observe les vies qui apparaissent et qui s’éteignent.

Un autre thème abordé est celui de l’abandon. En effet Daigo et sa mère ont été abandonnés par le père lorsqu’il avait six ans. Mais la maman de Daigo n’a jamais cessé de l’aimer alors que Daigo s’est dressé une barrière mentale en décidant d’haïr ce père absent. A un point qu’il refusera d’aller le voir avant son dernier départ. Mais c’est sa collègue qui lui expliquera qu’elle aussi a quitté un enfant de 6 ans, et qu’elle n’ose plus reprendre contacte avec lui. Dans cette scène on peut mettre en relation, les sentiments de la personne qui abandonne et de celle qui est abandonnée… et de voir que les deux parties se créent des barrières pour éviter de souffrir alors que l’un et l’autre ne veulent qu’une chose, casser la solitude et se retrouver.

Une autre scène très forte est celle du repas entre Daigo et son patron. Il lui explique qu’il a perdu sa femme et qu’il est très difficile de survivre à l’être aimé. Mais qu’en attendant, il se satisfait de plaisirs simples… comme manger des laitances grillées de poisson, un met fin et délicat. Finalement c’est quoi le bonheur?

En conclusion, ce film est vraiment à ne pas manquer. Il n’apporte aucune réponse, mais que des interrogations sur soi, sa vie, ses sentiments. On se retrouve face à un miroir et on ne peut que s’interroger. La musique est superbe et transporte les scènes dans un plan où l’on devient sensible et émotionnellement vulnérable… On se retrouve à regarder des moments déchirants de situations endeuillées les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres, mais pas parce que c’est triste… parce que c’est BEAUX!!!! La mort n’est pas belle, mais on ne voit pas la mort, on voit la préparation pour un voyage vers une autre vie…

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