Avr 202009
 


Titre: 続姿三四郎 – Zoku Sugata Sanshiro
(la suite de Sugata Sanshiro)

Autres titres:
– En judosaga II : Danemark
– Judo Saga II
– Judo Story II
– La légende de judo II : France
– La nouvelle légende du grand judo : France
– La nueva leyenda del gran Judo : Espagne
– Sanshiro Sugata : Italie
– Sanshiro Sugata II : Australie
– Sanshiro Sugata Part Two
– Sanshiro Sugata Sequel : Titre anglais littéral
– Zoku Sanshiro Sugata : Japon
– Sugata Sanshiro Fortsetzung : Allemagne

Date de sortie:
– Japon:  3 mai 1945
– France: 11 janvier 2006 (re-release)

durée: 1H20
Studio: Toho

Metteur en scène: 黒澤明 Akira Kurosawa

Scénaristes:
– Akira Kurosawa (scénario)
– Tsuneo Tomita (histoire originale)

Produit par: Motohiko Ito (producteur)
Musique originale de: Seiichi Suzuki         
Cinématographie: Takeo Ito         
Edition du film: Akira Kurosawa
Production des design: Kazuo Kubo         
Management de la production: Takehiro Aoki
 
Deuxième unité de direction ou assistant de direction
– Hiromichi Horikawa : assistant de direction
– Jin Usami : assistant de direction
 
Département du son: Shôji Kameyama
 
Département des caméra et de l’éclairage
Choshiro Ishii : technicien en éclairage
Taizo Shin : photographe
Jun Yamazaki : photographe
 
Département de l’édition
Yoshie Yaguchi : découpage des négatifs
 
Autres membres de l’équipe
– Tsuneo Horiguchi : instructeur en kento
– Yasuhiro Konishi : instructeur en karate
– Kinnosuke Sato : instructeur en judo
– Norikazu Takamura : instructeur en judo
– Hachiko Toi : superviseur du scénario

Acteurs:
– Denjirô Ôkôchi : Shogoro Yano
– Susumu Fujita : Sanshiro Sugata
– Ryunosuke Tsukigata : Gennosuke Higaki / Teshin Higaki, jeune frère de Gennosuke
– Akitake Kôno : Genzaburo Higaki
– Yukiko Todoroki : Sayo
– Shôji Kiyokawa : Yujiro Toda
– Masayuki Mori : Yoshima Dan
– Seiji Miyaguchi : Kohei Tsuzaki
– Ko Ishida : Daisuburo Hidarimonji
– Kazu Hikari : Kihei Sekine
– Kokuten Kodo : Prêtre Bouddhiste Saiduchi
– Ichirô Sugai : Yoshizo Fubiki
– Osman Yusef : marin américain
– SHIMURA Takashi – 志村 喬
– Roy James
– E.H. Eric

Autour du film

o A cause de son contenu anti-américain, le film n’est jamais sortie aux USA. Publié en 1975, au début de l’occupation du Japon par les américains, ce film a un fort penchant anti-américain. Un des deux sujets parallèle du film raconte l’histoire du jeune héro, pratiquant de jûdô, et sa bataille pour préserver la sainteté des arts martiaux japonais contre l’envahissante et brutale influence de la boxe américaine. Les américains sont décrits comme des bandes de sales types.

o Cette suite est ostensiblement sur les relation americano-japonaise en 1887, lorsque Sugata est finalement séduit par un combat entre lui et le champion de boxe américain. Le film a été fait en 1945, un peu avant la défaite japonaise. Ainsi la raison pour cette partie de l’histoire est claire: même dans la défaite de la guerre, l’esprit de l’art martial japonais reste suprême. C’est un besoin compréhensible de la part du Japon et de Kurosawa à cette époque.

o Le duel dans les herbes hautes de « La légende du grand Judo » de 1943 a tellement marqué les esprits que Kurosawa souhaite faire encore plus fort : un combat pieds nus dans la neige, au sommet d’une montagne inaccessible. Le sommet en question ne pouvant être atteint en voiture, le cinéaste fait faire trois heures de marche à son équipe et à ses comédiens pour tourner un final d’anthologie, dans une tempête de neige. Toute l’équipe part à Hoppo, célèbre station de sources chaudes, au climat rigoureux.

o Zoku Sugata Sanshiro dut, cette fois-ci, faire face à la censure de l’occupant américain. En effet, le film sort au printemps 1945. et n’a pas le temps d’être un triomphe : la catastrophe d’Hiroshima se produit, suivie du débarquement des troupes américaines. Les américains se met-tent aussitôt à contrôler l’industrie cinématogra-phique japonaise, et saisissent « Zoku Sugata Sanshiro », jugé subversif : le judo est une des fiertés nationales au japon, et le film pourrait être, selon eux, un instrument de propagande. Zoku Sugata Sanshiro disparaît ainsi pendant plusieurs décennies.

Résumé

Attention le texte ci-dessous dévoile la clef de l’intrigue ainsi que l’histoire du film.

Yokohama 1887, deux ans après l’avènement du jûdô et de la compétition organisée par la police, un marin américain maltraite un tireur de pousse-pousse japonais. Il ira jusqu’à le frapper mais sera corriger par Sugata Sanshiro au moyen d’un magistrale kata-guruma. Déjà on voit que sa pratique a évolué, elle est plus respectueuse de l’adversaire. Alors que l’américain le provoque, sanshiro va chercher un endroit pour le projeter sans mettre la vie du marin en danger. Ainsi le marin américain sera projeté dans l’eau.

Suite à cela on apprend que Sugata est célèbre pour son yama-arashi (qui a oté la vie d’un maitre de jûjutsu) lors du tournoi de la police qui marqua la rentrée dans l’histoire du jûdô.

Un ambassadeur japonais auprès des américain vient ensuite expliquer à Sanshiro que William Lister, un champion de boxe américain arrive au Japon, et que le gouvernement japonais souhaite organiser contre lui un combat de boxe contre jûdô pour sceller l’amitié américano-japonaise. L’ambassadeur demande à Sanshiro de participer mais ce dernier refuse. Malgrè tout à la demande de l’ambassadeur il ira assister à un combat de boxe puis au combat de boxe contre jûjutsu. Il est atterré par la réaction des spectateurs, pour lui c’est un combat de chiens ou un combat de coq mais avec des humains. Selon lui ce n’est pas du bujutsu. Arrive le combat contre un jûjutsuka. Tout le monde se moque du pauvre pratiquant de jûjutsu et de sa tenue. Sugata va lui parler, il apprend qu’il est du Isshin-ryû, il lui demande d’arrêter le combat qui ne rime à rien, car ce n’est pas du bujutsu, juste une mascarade destinée à divertir la foule.  Le pratiquant de Isshin-ryû lui explique qu’il ne peut pas, et que lui et les adeptes de jûjutsu n’ont plus que ces combats pour vivre depuis que Sugata Sanshiro et le jûdô ont détrôné les jûjutsu. Le combat commence et sous les rires des américains, hommes et femmes, et sous les yeux de Sanshiro écoeuré, le pratiquant de jûjutsu se fait écrabouiller. Sanshiro s’en va et retourne voir son maître Yano. Il lui explique qu’il veut renoncer au jûdô quand il voit le nombre de victimes et leur famille que ses victoires ont écrasé, tant de monde qui le craint et qui le hait. Son maitre lui explique que les doutes et le sentiment qui habitent  Sanshiro, il les partage lui aussi, mais que pour le bien du bujutsu japonais, Yano veut les réunifier. Et que le but du jûdô est cela, la sauvegarde et la promotion du bujutsu japonais et surtout la pratique de la voie (budô). Sanshiro se pose malgrè tout un cas de conscience quant à ses combats et ses victoires et au mal qu’il a pu faire.

Arrivent ensuite au dojo de Yano Tesshin Higaki et son frère Genzaburo. Leur frère ainé Gennosuke a été vaincu par Sanshiro il y a deux ans. Lorsqu’ils arrivent ils ne saluent pas le dojo. Ils arrivent de yushu et cherchent Sanshiro. Ils veulent l’affronter avec leur karate. Yano arrive et s’oppose au combat. Il explique que leur karate n’est pas un bujutsu. Ils ne saluent pas en entrant au dojo comme si au Japon ancien, ils ne saluaient pas leur semblables. Les frères Higaki s’attaqent alors aux élèves de Yano. Ils veulent anéantir Sanshiro. Gennosuke le frère ainé viendra rencontrer Sanshiro, il lui expliquera qu’il ne souhaite pas voir Sanshiro se battre contre ses frères car ils sont fou et n’ont pas de limite. Il est malade et mourant, et souhaite pour le bien du bujutsu japonais que Sanshiro reste en vie. Il lui confiera un makimono contenant les secrets de l’école. Finalement il sera défié et acceptera le défi contre la régle du dojo.

Il acceptera aussi contre une autre règle du dojo de participer à un spectacle. Celui de défier William Lister sur un ring. Dans ce combat Sanshiro vaincra Lister d’une seule projection. Il expliquera qu’il a choisit de faire cela pour montrer aux américain ce que sont les bujutsu japonais, les budô. Suite à cela il se rendra à l’endroit du défi pour affronter les frère Higaki. Sanshiro vaincra Tesshin, Genzaburo ne pouvant combattre. Et il les soignera suivant le code du budô et en espérant leur montrer « la voie ». Mais Genzaburo, profitant du sommeil de Sanshiro tentera de le tuer, mais il ne pourra pas agir. Les frères Higaki se rendent compte qu’ils ont été réellement battu, mais pas seulement physiquement par Sanshiro ou le jûdô mais aussi mentalement par la voie, par le budô et tous les principes de respect, de sincérité qui y sont attachés.

sources:
http://en.wikipedia.org/wiki/Sugata_Sanshiro
http://en.wikipedia.org/wiki/Sanshiro_Sugata_Part_II

Mon avis

Le film est vieux et l’image n’est pas toujours très nette, la bande son n’est pas de première qualité, mais ça n’enlève en rien ce que fait vivre ce film. Le film apporte un complément d’information par rapport à son prédécesseur de 1943. On voit ce qu’est devenu le jûdô deux ans après. On peut voir les rapports entre les premiers disciples et les autres élèves et aussi le travail au dôjô. Les costumes d’époque sont superbes. On peut voir à quoi ressemble un dôjô d’époque et les premier judôgi. Ce qui est aussi intéressant c’est de voir l’initiation d’un nouveau membre, initiation destinée à décourager les moins motivés. Un détail intéressant aussi est de voir la façon de marcher et de saluer d’un même élève tout au long de sa progression. On peut voir que plus le niveau augmente, plus il s’affirme en expertise et plus sa façon de marcher et de s’assoir sont assurés. Le film apporte aussi plus de clareté dans les rapports entre le jûdô et les jûjutsu. De plus dans le film on parle beaucoup de budô et de bujutsu, mais les termes sont utilisés sans distinction. Dans l’esprit budô et bujutsu c’est la même chose, dans les deux cas la notion de « voie à suivre » est utilisée. Les combats de confrontation entre jûdô vs boxe, et jûdô vs karate ne sont pas spectaculaires, mais ils sont très riches bien que parfois un peu caricatural. Toutefois il ne faut pas oublier que le film est sortit en 1945.
Les acteurs jouent superbement bien, les émotions transparaissent vraiment dans leur façon de jouer. L’aspect humain dans le film est passionnant et très riche. Il donne un aperçu historique des relations entre les gens à cette époque.

Ce film est un petit chef d’oeuvre historique et culturel et apporte beaucoup de compléments par rapport à sa première partie de 1943. Si vous êtes un puriste des films d’action, des films à sensations, alors peut-être qu’il vous faut mieux aller chercher du côté de la version de 1970 de Sugata sanshiro. Si vous aimez les vintage pour tout ce qu’ils apportent culturellement et historiquement, alors ce film est un véritable trésor.

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