Oct 302011
 


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Actuellement sur le site de la Fédération Française de Karate, il y a en première page un article faisant référence à notre compétition de Tôkyô en août 2011. En photo Anthony, Didier et moi. Un honneur pour le Uechi-ryû, école particulière de karate minoritaire et très peu connue… Du coup ça fait toujours plaisir lorsque quelqu’un en parle de cette façon. C’est aussi flatteur pour moi, d’être mentionné suite à un évènement qui a été pour moi très important dans mon évolution personnelle et dans l’évolution et la compréhension de ma pratique. Et ça m’a confirmé dans cette école particulière qu’est l’Uechi-ryû, et m’a motivé pour m’y consacrer plus profondément et faire partie de sa vie et de son héritage.

Lorsque j’ai commencé le karate shôtôkan en 1990, la ceinture noire était un graal et je n’aurais jamais pensé être capable d’arriver jusque là. Puis j’ai arrêté en 1993 lorsque je suis rentré à l’université… Et j’ai repris en 1995 lorsque la faculté me le permit… mais pas en karate, en Nihon Tai Jutsu. A l’époque je ne connaissais rien et je repris de zéro. Abreuvé par les paroles du professeur de l’époque je pensais comme ce qu’il expliquait: « les judôka c’est des bourrins, les aikidôka c’est des danseurs, les karateka des faibles qui ne touchent pas ». Mais je n’avais jamais fait de judô, ni d’aikidô, ni de vrai karate… et à l’époque le net n’existait pas comme maintenant et les médias ne s’intéressaient pas aux Arts Martiaux. Et il n’y avait sur le minitel pas de « 3615 karate ». Bref c’est dans ce contexte que j’ai commencé à progresser et revenir au niveau que j’avais en quittant le karate shôtôkan. J’ai rencontré des gens qui m’ont montré qu’il y avait autre chose dans le monde et que toute école était efficace et se pratiquait finement pourvu qu’on la pratique en ce sens. Encore là, je n’avais jamais pensé à arriver au saint Graal qui était pour moi la finalité de la pratique: la ceinture noire… Puis en 2000 je quittais ma ville d’entrainement perturbant ma progression et mes entrainements que je délaissais un peu, sans arrêter vraiment. En 2001 je rejoins l’île de France et commençais le Nghia Long Vodao. Mais en juin 2001, en cadeau d’anniversaire j’ai terminé aux urgences suite à une agressionPuis j’ai rejoins un club de Nihon Tai Jutsu dont le professeur était très dynamique, très pédagogue et passionnant, il me redonna goût à la pratique et à l’entrainement. Mais je sentais qu’il manquait quelque chose dans ma pratique, mais rien qui ne soit lié à la technique c’était plutôt quelque chose de psychologique, comme un blocage. En juin 2004 je réussissait mon premier dan, je devenais ceinture noire ce que je croyais être l’aboutissement de ma pratique. Et c’est à ce moment là que je découvrais que la ceinture noire n’était que le début d’une longue pratique. C’est en 2006 lors d’un stage de Nihon Tai Jutsu que j’ai rencontré quelqu’un qui a mis le doigt sur pas mal de choses. Et donc je commençais à pratiquer le karate d’Okinawa et à participer à de nombreux stages, notamment des stages qui me permirent de découvrir le Uechi-ryû, sensei Shimabukuro et le club de Carrières sur Seine. Plus je m’entrainais en Uechi-ryû, et plus je sentais que ce qui me bloquais s’estompait. En juin 2007 je passais mon 2ème dan, lors d’une prestation qui ne m’avait pas du tout satisfait au point que je me considérais toujours débutant et que j’avais du mal à porter mon statut de nidan. C’est en février 2009 que je retournais officiellement en Île de France et que je commençais un entrainement régulier en Uechi-ryû. Je remis ma ceinture blanche et repartais à zéro. Seulement j’étais nidan FFK, ce qui voulait dire que le prochain grade serait le 3ème. Mais en persévérant, et en travaillant, finalement sensei Shimabukuro reconnu mon nidan et me demanda de le porter aux entrainements et de passer mon sandan. Ce que je fis en mai 2011. Mais malgré tout je me sentais pas à la hauteur de ce grade lorsque je voyais mes senpai pratiquer… Et cette compétition de août 2011 a été un déclic, qui m’a fait évoluer, pour le meilleur ou pour le pire… je sens que quelques s’est débloqué dans ma tête. Et pour moi cet évènement revêt un symbole particulier. J’ai l’impression d’être sortit de mon cocon et de m’être réellement éveillé à quelque chose d’autre. Du coup avoir mon nom dans un article comme ça sur un site officiel, c’est quelque chose qui me touche beaucoup et surtout me rappelle ce que j’ai vécu par le passé et ce que j’ai appris, ça me rappelle que je ne dois pas laisser tout ça partir aux oubliettes mais que je dois aider à le transmettre. Et surtout que dans le Uechi-ryû j’ai découvert une école qui me convenait complètement et dont la pratique me plait profondément, surtout en terme de recherche et de développement personnel, chaque entrainement m’ouvre des portes et me permet d’avoir de quoi travailler et pratiquer sans jamais m’ennuyer tout en découvrant des choses nouvelles. Et surtout de pratiquer avec des gens réellement compétent, techniquement excellents, humainement et socialement incroyables, riches, bref, comme une deuxième famille avec des liens réellement forts. C’est ce que cet article sur le site de la FFK représente pour moi, que j’ai trouvé ma voie, une famille et mon art suprême et ultime.

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